Oui, le livre comme le film ont un peu vieilli, et sont vraiment très marqués années 1970.
Mais au-delà de ce énième constat sur le temps qui passe, Jonathan Livingstone le Goéland reste une magnifique fable, et le film une expérience cinématographique unique, au service d'un message universel accessible à tous.
Jonathan est un goéland (presque) comme les autres qui vit au milieu des siens sur une falaise au-dessus de l'océan. Comme les autres, mais à une différence près: Jonathan veut voler. Malheureusement pour lui, la tradition ancestrale de son peuple veut que les goélands se contentent d'utiliser leurs ailes pour se déplacer maladroitement sur des courtes distances, et accessoirement pour les plus habiles d'entre eux pour pêcher, et certainement pas pour s'amuser et pour voyager. Jonathan, lui, veut voler, aller plus loin, plus vite, et découvrir le monde, ce qui, comme vous l'imaginez, passe assez mal auprès de sa petite communauté conservatrice. Sa soif de liberté va l'amener à s'opposer à son peuple, à prendre des risques, et à partir en exil.
Après Jack London et son chien Buck, et avant Bernard Werber et ses fourmis, Jonathan Livingstone le Goéland adopte le point de vue d'un goéland. Le parti pris est fort, original, même si le parallèle avec l'homme reste omniprésent. Richard Bach, l'auteur du livre, et après lui Hall Bartlet, réalisateur de son adaptation cinématographique fidèle, nous invitent à un trip spirituel et sensoriel au plus prés des éléments, à être portés par le vent entre le ciel et la mer pour un magnifique voyage. L'occasion pour eux de nous parler de droit au rêve, de droit à la différence, de droit à la liberté. En dire davantage sur l'histoire serait criminel, mais il est probable que ce petit roman court (une centaine de pages), à ranger sur une étagère de bibliothèque entre le Petit Prince de Saint Exupery et l'Alchimiste de Paulo Cuehlo, vous habitera longtemps une fois le dernier chapitre achevé. Quant au film, son caractère unique (et "new age") le condamne sans doute à rester seul sur son étagère, tant il n'est comparable à aucun autre.
Un petit livre pour une grande aventure.
Jonathan Livingstone le Goéland de Richard Bach (Première publication en 1970)
Jonathan Livingstone le Goéland, un film de Hall Bartlet (1973)
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